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Le GIEC prouve qu’il est plus que temps d’agir
Résumé très bref du volumineux sixième rapport du GIEC : Plus aucune attente n’est possible, les énergies fossiles doivent être arrêtées très rapidement, les énergies renouvelables déployées encore plus vite. Les maîtres-mots sont  "efficacité" et "sobriété". Le rapport confirme que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) dues aux activités humaines ont augmenté dans tous les secteurs. Les deux plus gros émetteurs, quand on prend en compte leurs consommations d’énergie, sont le secteur du bâtiment (34 %) et l’industrie (24 %). Nous produisons 25 fois trop de GES par rapport à l'objectif +1,5°C. Nous sommes plutôt sur la trajectoire d’un réchauffement autour de +3°C en l'an 2100. « On ne peut pas attendre l’année prochaine, ni le mois prochain, ni demain, il faut agir dès aujourd’hui » Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, les émissions de GES (CO2, mais aussi méthane) doivent diminuer d’un tiers à une moitié par rapport à celles de 2010 dans les huit prochaines années. Or, elles augmentent toujours d'année en année, malgré nos efforts insuffisants.

Que faire ?

Le GIEC rappelle les trois leviers utilisés dans le domaine de l’énergie : la décarbonation de la production, les gains d’efficacité et la réduction de la demande. Selon les études compilées par le GIEC, les plus grands potentiels de réduction des émissions de GES sont les énergies solaire et éolienne, l’efficacité énergétique, les actions sur les écosystèmes naturels et la réduction des émissions de méthane.

Sobriété et efficacité

Il y a un réel avantage à combiner sobriété et efficacité. Plus largement, le rapport du GIEC identifie une soixantaine d’actions permettant de réduire la demande de services et conduisant ainsi à diminuer les émissions de GES d’ici 2050 de 40 à 70 % :
  • mobilités douces,
  • régime végétarien,
  • économies d’eau,
  • moins de voyages en avion,
  • maisons passives,
  • production et consommation de biens durables,
  • etc...

Comme on est parti, +1,5°C en 2027? ou au plus tard en 2042?

Selon la nouvelle étude de l’Université McGill, même si les émissions de gaz à effet de serre étaient drastiquement réduites aujourd’hui, la probabilité que le seuil de 1,5°C soit franchi d’ici 2050 reste de 54 %. Cette modélisation la plus favorable repose sur le scénario d’émissions RCP 2.6 du GIEC, lui-même le plus optimiste. Source : Techniques de l'ingénieur Avril 2022, Techniques de l'ingénieur Janvier 2021