La Commission européenne a présenté au mois de mai son plan "REPowerEU" pour rendre les pays de l'Union européenne (UE) moins dépendants des énergies fossiles russes. Le plan repose sur trois axes :
- développer un système énergétique intégré fondé sur les énergies renouvelables ;
- renforcer les mesures d’efficacité énergétique en relevant l’objectif "Paré pour 55" (Fit for 55) ;
- diversifier les sources d'approvisionnement en gaz en augmentant les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et par gazoduc provenant de fournisseurs non russes.
Les deux buts urgents
- mettre fin à la dépendance de l'Europe à l'égard des combustibles fossiles russes, qui coûtent aux contribuables européens près de 100 milliards d'euros par an ;
- lutter contre la crise climatique.
A quel point dépendons-nous des russes?
Dans le secteur du gaz, en 2021, la Russie a fourni 45% de la consommation totale de gaz importé par l'UE. Les autres fournisseurs de gaz étaient la Norvège (23%), l'Algérie (12%), les États-Unis (6%) et le Qatar (5%). Pour le pétrole brut, la Russie a été le principal fournisseur des achats européens (27%), suivie de la Norvège (8%), le Kazakhstan (8%) et des États-Unis (8%). Pour le charbon, la Russie s'est positionnée comme le premier fournisseur (46%) avant les États-Unis (15%) et l'Australie (13%).Les mesures proposées à court terme
- Effectuer des achats communs de gaz liquéfié et sous pression et d’hydrogène par l’intermédiaire de la plateforme énergétique de l’UE pour les États membres qui le souhaitent ainsi que pour l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les Balkans occidentaux ;
- Déployer rapidement des projets photovoltaïques et éoliens ;
- Augmenter la production de biométhane ;
- Remplir les installations de stockage de gaz jusqu’à 80% de leur capacité d’ici au 1er novembre 2022.