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Le plan de bataille de la Commission Européenne
Ce 14 Juillet 2021, l'Europe a décidé de forcer les états les plus frileux à s'investir davantage: Fin de la vente de voitures thermiques neuves en 2035, révision du marché carbone, développement des énergies renouvelables... Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne

Réduire le CO2 de 55%

À travers 14 textes législatifs, le nouveau plan doit permettre d'atteindre l'objectif d'une réduction de 55 % des émissions de CO2 d'ici 2030 par rapport à 1990 tout en assurant une transition juste et équitable pour l'ensemble des citoyens européens. Baptisé "Fit for 55" ("paré pour les 55"), les 14 textes législatifs doivent réviser les mesures existantes ou en initier de nouvelles pour lutter contre le changement climatique. "L'Europe est le tout premier continent à présenter une architecture verte complète: nous avons l'objectif et désormais la feuille de route pour l'atteindre", a dit la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Les propositions doivent encore être négociées avec les 27 membres du bloc et les eurodéputés.

Une heure de discussion à ce propos sur "C dans l'air"

Fin des voitures thermiques

La Commission a décidé la fin de la vente de voitures thermiques neuves (essence, diesel) d’ici 2035. Pour accompagner cette évolution, l’institution souhaite encourager le déploiement de points de recharge. En effet, l'utilisation de la voiture compte pour 15% des émissions de CO2 de l'UE.

Les voyages en avion taxés

La taxation à partir de 2023 du kérosène pour les vols au sein de l’UE a aussi été décidée. Le secteur était jusqu’alors épargné à cause des pressions du lobby pétrolier.

Plus de renouvelable dans le mix énergétique

La Commission Européenne entend également encourager le développement des énergies renouvelables en relevant à 40% leur part dans le mix énergétique en 2030, contre 32% actuellement.

La réforme du marché carbone européen

Le marché carbone européen (ETS) permet aux entreprises d’acheter des "droits à polluer". Il va être réformé dans le but d’encourager les entreprises à réduire leurs émissions pour économiser l’achat de permis ou gagner de l'argent en revendant des quotas à d'autres. Ce système concerne déjà des secteurs comme celui de l’aluminium, de l’acier, du ciment ou de l'électricité, mais il va s’étendre au transport maritime pour les gros navires (fret et croisières). Un second marché du carbone devrait être mis en place à partir de 2025 pour le transport routier et le chauffage des bâtiments. La Commission entend également réduire drastiquement l'allocation de quotas gratuits. Ces mesures vont relever le prix du carbone. Pour permettre à l’Europe de rester compétitive, une taxe sur les importations de matériaux tels que l'acier et le béton devrait être mise en place.

Un plan social de 72 milliards

Les conséquences attendues de ces réformes sous-entendent une augmentation des taxes sur les carburants fossiles, et donc une augmentation des prix du chauffage domestique au fuel ou au gaz ainsi que de l'essence et du diesel à la pompe. Un plan social d'accompagnement devrait réduire l'impact sur les ménages : "Notre plan combine la réduction d'émissions carbone avec des mesures pour préserver la nature et placer l'emploi et l'équité sociale au cœur de cette transformation", a cependant rassuré la cheffe de l'exécutif européen. La Commission souhaite ainsi aider les citoyens à atténuer les coûts et assurer l'équité de cette transition. Doté de 72,2 milliards d'euros sur sept ans, il permettra de financer la rénovation de bâtiments, un accès à des solutions de mobilité à émissions faibles ou nulles, ainsi qu'un soutien aux revenus les plus modestes . En savoir plus : Stratégies et objectifs européensl'adoption de la loi européenne.

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